Carolina : Oui, selon moi, elle est une expérience intime et profonde. Si profonde que la totalité du projet du Jardin des Histoires Universelles orbite autour de cette notion. La nature utilise la beauté comme force première pour attirer l’un à l’autre. Elle concerne les plantes, les animaux, les humains. Avez-vous déjà vu des cellules ? Magnifique. Avez-vous déjà vue la voie lactée et toutes ses étoiles la nuit ? Magnifique. « Tout est beauté, mais tout le monde ne la voit pas », disait Confucius, le philosophe Chinois. Je suis d’accord avec lui, bien qu’il me soit difficile de voir la beauté dans la guerre. A mes yeux d’artiste, la guerre incarne la laideur la plus extrême. L’opposé de la guerre est selon moi non pas la paix mais la beauté. La beauté ne peut pas être comprise juste au travers des livres. Elle doit être vécue. Elle influe sur votre système nerveux et vous touche. Elle est une sorte d’état d’esprit harmonieux qui enrichie votre qualité de vie. Et cela résume l’idée de ce projet.
Carolina : Cela dépend du point de vue. D’un point de vue visuel, les quatre grandes toiles intitulées « Beauté en action » sont personnellement mes préférées. D’un point de vue éthique, l’œuvre abstraite intitulée « Beauté de l’empathie, tout le monde compte » me touche particulièrement. Peindre autant de prénoms m’a inspiré un sentiment d’amour et d’acceptation. C’était pour moi une expérience de respect et d’empathie. Mais je vous en prie, ne vous fiez pas trop à mes préférences et expériences. Ce qui vous émeut en voyant ces œuvres est bien plus intéressant. Et je vous dirais même : partagez ces expériences avec d’autres.